Comment se déroulent nos travaux ?
Les membres décident collégialement en séance plénière du programme de travail annuel. Il est élaboré à partir de sujets proposés par les élus de Rennes Métropole (sollicitation) ou par les membres eux-mêmes (auto-saisine).
Une fois le programme validé, des groupes de travail pilotés par un ou plusieurs membres sont constitués pour répondre aux problématiques posées. La composition (membres, partenaires extérieurs…), la méthodologie (diagnostic, démarche prospective…) et les moyens (groupe-projet, débat, outils numériques…) sont adaptés à chaque problématique. L'équipe technique facilite le travail des groupes.
Les avis et contributions des membres sont ensuite transmis aux élus locaux de façon à enrichir les politiques publiques métropolitaines. Les acteurs locaux peuvent aussi s'emparer des préconisations proposées pour impulser des actions et des expérimentations sur le territoire.
Les travaux en cours portent sur la transition climatique, les migrations, et les précarités des jeunes (voir le programme 2024 du codev).
Nos travaux
TitreVoir pour comprendre : l’unité de méthanisation « Biogaz de Vilaine »Mots clésbiogaz, méthanisation, énergie, renouvelable, EnR, débat, méthane, Bretagne, Rennes Métropole, Chavagne
biogaz, méthanisation, énergie, renouvelable, EnR, débat, méthane, Bretagne, Rennes Métropole, Chavagne
Dix membres du conseil de développement ont visité l’unité de méthanisation « Biogaz de Vilaine » pour se faire une première idée du sujet, auprès d’un des agriculteurs ayant investi dans le projet.
Initiée par GrDF, membre du Codev, cette visite est l’occasion d’appréhender les enjeux de la méthanisation au travers d’un nouveau projet construit sur Chavagne, près de Rennes.
L’unité de méthanisation « Biogaz de Vilaine » est en fonctionnement depuis octobre 2021. Les quatre porteurs de projet sont agriculteurs, avec des exploitations toutes à moins de 3 km. Ouverts à l’échange et souhaitant répondre aux nombreuses questions des élus, riverains et associations, ils ont organisé une porte ouverte le 19 juin 2022. Dans la même logique, Romain Marqué a accueilli une dizaine de membres du Codev le 29 juin.
Vous avez dit méthanisation ?
Comme l’indique le site Biogaz de Vilaine, la méthanisation sert à « traiter des déjections animales et des produits de biomasse agricoles (inter-cultures, produits de tonte, lisiers, fumiers, maïs dans une moindre mesure) pour produire du biogaz et du digestat. ». Cette unité de méthanisation est dite à injection car elle envoie directement le biogaz produit – du méthane - dans le réseau GrDF. Les porteurs du projet ont contractualisé avec un distributeur gazier sur le prix de vente et la quantité de gaz produite (actuellement 70m3 par heure). Quant au digestat, il sert de fertilisant enrichi pour les sols aux agriculteurs associés.
Plus d’information sur la méthanisation sur le site de l’INRAE
« Tout à moins de 10 km »
Romain Marqué a notamment insisté sur la dimension locale du projet, avec du lisier et autres produits de biomasse agricole (8% maximum de maïs) produits dans un rayon de 10 km maximum autour de l’unité. Quatre autres exploitants se sont en effet manifestés pour amener de la matière et bénéficier du digestat pour leurs cultures en tant que fertilisant. Cet engouement a augmenté au passage le tonnage déclaré, passant de 30 tonnes par jour en début de projet à plus de 70 tonnes fin 2021 à la mise en route de l’unité de méthanisation.
Un débat à venir
Le nombre d’unités de méthanisation est en forte augmentation, notamment en Bretagne (3% par an, d’après GrDF Bretagne). En regard, des riverains et des associations de protection de l’environnement s’expriment de plus en plus fortement sur des points de vigilance et problématiques liés à la méthanisation, par exemple sur l’implantation, la taille, la circulation engendrée, les gênes olfatives ressenties près d’un certain nombre d’unité, un manque de formations et de contrôle d’installations "accidentogènes", une opacité des flux entrants et sortants sur bon nombre d'unités, ou encore l’influence de grands groupes gaziers pour développer des unités de méthanisation "sans ancrage local". Certains acteurs s’interrogent plus largement sur la dimension durable d’une unité de méthanisation.
Voir l’article France 3 Bretagne « Usines de méthanisation : une « fausse énergie verte », selon les opposants »
Des points de vue divergents qui poussent le Codev à engager un débat sur le sujet cet automne, dans le respect de ses valeurs : interpellation, ouverture, regards croisés, indépendance, intelligence collective…
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