Comment se déroulent nos travaux ?
Les membres décident collégialement en séance plénière du programme de travail annuel. Il est élaboré à partir de sujets proposés par les élus de Rennes Métropole (sollicitation) ou par les membres eux-mêmes (auto-saisine).
Une fois le programme validé, des groupes de travail pilotés par un ou plusieurs membres sont constitués pour répondre aux problématiques posées. La composition (membres, partenaires extérieurs…), la méthodologie (diagnostic, démarche prospective…) et les moyens (groupe-projet, débat, outils numériques…) sont adaptés à chaque problématique. L'équipe technique facilite le travail des groupes.
Les avis et contributions des membres sont ensuite transmis aux élus locaux de façon à enrichir les politiques publiques métropolitaines. Les acteurs locaux peuvent aussi s'emparer des préconisations proposées pour impulser des actions et des expérimentations sur le territoire.
Les travaux en cours portent sur la transition climatique, les migrations, et les précarités des jeunes (voir le programme 2024 du codev).
Nos travaux
TitrePremier bilan de la phase exploratoire du groupe « Et si on parlait de toit? »Mots clésHabitat, Logement, PLH, Programme Local de l'Habitat, publics, jeunes, attentes, besoins, innovation, coût, accessibilité, emploi, formation
Habitat, Logement, PLH, Programme Local de l'Habitat, publics, jeunes, attentes, besoins, innovation, coût, accessibilité, emploi, formation
Plus de 600 réponses à l’enquête sur le logement des jeunes, une dizaine d’entretiens et de visites sur l’enjeu de la rénovation de l’habitat notamment en copropriété, et des heures de lecture et d’écriture collaborative pour imaginer une innovation dans l’habitat frugale et par les usages : les participants au projet « Et si on parlait de toit ? » à la manœuvre pour apporter de la matière utile à l’élaboration du Programme Local de l’Habitat 2023-2028.
Après un tour d’horizon sur les attentes des membres Codev sur l’habitat, trois thématiques de travail ont été explorées par les acteurs locaux investis dans le groupe « Et si on parlait de toit ? » au Codev.
Voici les premières conclusions de cette phase exploratoire
Travailler sur le foncier existant pour préserver le climat : le défi de la rénovation des copropriétés privées
Raréfaction du foncier, coûts de l’énergie qui augmentent, densification… plus que la construction neuve, la rénovation apparait comme le défi à relever du futur PLH.
Les projets de rénovation en copropriété apparaissent particulièrement complexes à mener :
- Nécessité de réaliser et donc de convaincre les copropriétaires de l’intérêt d’un audit global, puis d’une rénovation globale (et non par étape, synonyme d’exécution partielle et non finalisée);
- Prise de décision souvent très longue, dans un environnement mouvant ( aides financières, devis et donc coûts du chantier);
- Montage financier souvent laborieux, qui peut remettre à terme en question la réalisation d’une rénovation globale.
Des réponses sont progressivement apportées par les premiers retours d’expérience, notamment d’adhérents de l’ARMEC, par l’offre de services et d’accompagnement qui se structure via EcoTravo, et par des dispositifs nationaux. Néanmoins, des nœuds restent à dénouer pour faciliter et accélérer les projets de rénovation en copropriété :
- Appuyer la ou les personnes portant à bout de bras le projet dans les copropriétés, voir pallier leur absence si l’on veut réellement massifier la rénovation;
- Disposer d’une offre d’accompagnement renforcée à l’exemple du dispositif EcoTravo copro qui se structure ;
- Arriver à toucher et convaincre tous les copropriétaires ;
- Simplifier l’obtention de prêts collectifs.
Les professionnels du bâtiment restent par ailleurs très sollicités, les métiers et compétences sont en forte évolution, et le secteur manque de personnes formées pour répondre à la demande. Le coût des matériaux, en augmentation, ne facilite pas l’exercice. L’occasion pour la filière éco-matériaux, à l’heure actuelle encore artisanale, de se structurer et de se rendre plus désirable aux yeux des consommateurs ?
L’usage et la frugalité à mettre au cœur de l’innovation dans l’habitat
Cette question de désirabilité s’est également posée lors des échanges nourris autour de la question suivante : pourquoi et comment devons-nous innover dans l’habitat ?
- Pourquoi ?
- Pour adapter nos logements aux transitions climatiques, énergétiques, démographiques et numériques
- Pour donner envie d’y habiter, notamment dans des formes d’habitat plus denses, permettant de préserver le foncier
- Comment ?
- Faire avec les habitants, futurs habitants et voisinage, pour que ces situations de concertation deviennent des leviers de coopération (et non d’opposition) autour de projets de construction et/ou de rénovation.
- Inviter ou soutenir les habitants à redevenir ou rester acteurs de leurs logements
- Faire avec les concernés, c’est aussi ne pas figer les usages :
- penser des réagencements continus qui permettent de s’adapter aux besoins présents des occupants et à leurs besoins futurs (évolution des usages dans le temps)
- prendre en compte les différentes échelles et moments où peuvent se croiser les acteurs du bâti et de l’usage, d’un logement à un quartier, d’une discussion à de la co-construction
- Mettre la frugalité au cœur des réflexions de conception /rénovation des logements, au service de la personnalisation des espaces et de la réduction de l’empreinte environnementale de nos constructions.
- Faire avec les habitants, futurs habitants et voisinage, pour que ces situations de concertation deviennent des leviers de coopération (et non d’opposition) autour de projets de construction et/ou de rénovation.
De nombreuses sources d’inspirations et témoignages ont été identifiés, et seront détaillées au deuxième semestre 2022.
Quels besoins des publics en termes d’habitat ? De nombreuses réponses de 15-30 ans alertent sur les coûts du logement étudiant à Rennes et alentours
Pour recueillir les problématiques et attentes des jeunes concernant leur(s) logement(s), le groupe « Et si on parlait de toit ? » a lancé une enquête auprès des 15-30 ans, sur le mois de mai 2022.
614 réponses ont été reçues, notamment grâce aux nombreux relais des membres du Codev dans leurs réseaux et à l’investissement de membres moteurs dans le groupe « Et si on parlait de toit ? ». Les répondants sont principalement des étudiants (69,2%) et majoritairement des femmes (71,7%), et 70% ont une licence ou plus, ce qui colore les résultats de cette enquête à visée avant tout qualitative.
Voici trois premiers éléments d’interrogation des membres du groupe « Et si on parlait de toit ? » à la lecture des premiers résultats :
- La grande majorité des répondants ont trouvé leur logement par les sites de location (57%), et, en miroir très peu l’ont trouvé par leur établissement de formation ou leur employeur (4%). Or, la facilité à trouver un logement abordable devient de plus en plus un critère de choix pour les futurs étudiants ou salariés, vu la hausse des coûts de l’immobilier. Demain, les lieux de formation et les recruteurs devront probablement intégrer cette donnée "habitat" à leur stratégie et leur communication pour attirer de nouveaux étudiants ou salariés.
- Les répondants sont avant tout en location d’appartement (46%). Et 61% d’entre eux payent plus de 400€ de loyer pour leur résidence principale, ce qui représente un montant considérable dans un budget, notamment pour les étudiants. 58% des répondants annoncent d’ailleurs renoncer à d’autres dépenses à cause du coût de leur logement, taux qui monte à 61% pour les étudiants. Un quart des répondants renoncent notamment à des dépenses alimentaires !
- Sur les logements qui susciteraient l’appétence des 15-30 ans, la grande majorité des répondants se projette dans des formats classiques de logements comme une location d’appartement (84%). La moitié se projette également en colocation. Les membres du Codev notent par ailleurs qu’un jeune répondant sur six est intéressé par un logement intergénérationnel , ou un logement type habitats légers, hôtels de plein air, tiny house. Des formes de logements à développer sur la métropole de Rennes ?
Une analyse plus détaillée des résultats de cette enquête est en préparation pour septembre 2022.
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